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Table des matières
Dossier: Langage et connaissance
Immanence : langage, connaissance
JEAN-SEBASTIEN HARDY
Résumé et critique de la position de Wittgenstein sur le langage dans le Tractatus Logico-Philosophicus
GUILLAUME PILOTE
La méthode axiomatique et la philosophie
NICOLAS FILLION
La différence ontologique entre l’Être et Dieu
ANTOINE CANTIN-BRAULT
Actes du colloque « Vos recherches : enjeux et perspectives »
L’autonomie et la responsabilité dans les entreprises à caractère commercial : éthique ou stratégie ?
JOHANNE ARSENEAULT
Globalisation et déficit de légitimité démocratique : faut-il souhaiter une démocratie cosmopolitique ?
FRANÇOIS BOUCHER
La pluralité arendtienne en réponse au débat libéraux – communautariens
SOPHIE CLOUTIER
Putnam et la critique de la dichotomie fait/valeur
ANTOINE CORRIVEAU-DUSSAULT
La signification morale du projet de sincérité de Rousseau
CAROLINE L. MINEAU
Commentaires
La pauvreté mondiale, une injustice ?
FRANÇOIS BOUCHER
Thérapeutique de la réfutation dans le Parménide de Platon
FILIPPO PALUMBO
L’événement de la compréhension et la tâche herméneutique selon Hans-Georg Gadamer dans Vérité et méthode
MATHIEU SCRAIRE
Langage et connaissance
Si la connaissance est difficilement concevable hors d’un langage qui lui donne forme, ses conditions de possibilité se trouvent de ce fait intrinsèquement limitées par la portée et les difficultés du langage lui-même. Aussi les préoccupations philosophiques pour la connaissance se sont-elles trouvées accompagnées, à toutes époques, de considérations sur le langage : si la connaissance supporte possiblement certaines contraintes inévitables dues à la nature même du langage, elle peut cependant certainement accuser une distinction entre des usages désirables et non désirables de celui-ci, ou entre différents langages plus ou moins à même de rencontrer ses exigences. De ces discriminations découleront des formes de discours envisagées comme étant plus ou moins dignes de prétendre au statut de connaissance. Le présent dossier demande donc : dans quelle mesure le langage est-il, ou non, un obstacle à la connaissance et à sa transmission ?
Quatre textes se présentent comme réponses à cette question. Tout d’abord, JEAN-SÉBASTIEN HARDY tente de penser le rapport du langage et de la connaissance en allant au-delà de la manière dont la métaphysique occidentale l’a toujours conçu. GUILLAUME PILOTE s’interroge pour sa part sur la forme appropriée du langage pour la connaissance en prenant position de manière critique par rapport à celle défendue par Wittgenstein dans son Tractatus. Cette démarche permet à l’auteur de préciser quels types d’énoncés un tel langage doit pouvoir prendre en charge afin de permettre la véritable connaissance, s’opposant alors à l’idéal du langage formel et rétablissant la valeur du langage quotidien. À l’opposé, le texte de NICOLAS FILLION (qui est issu d’une présentation au colloque faisant l’objet du dossier suivant), dont les considérations sur le langage et la connaissance sont conséquentes de son exposé sur la méthode axiomatique, défend la nécessité du langage formel en philosophie, présente ce dernier comme une exigence découlant de la nature même du projet philosophique. Enfin, ANTOINE CANTIN-BRAULT présentera une réplique à un texte publié dans le dernier numéro de Phares; son argument insiste sur l’insuffisance du langage faisant obstacle à la connaissance dans le cas particulier de l’Être.
MÉLANIE TURMEL-HUOT
FRANÇOIS CHASSÉ
Actes du colloque « Vos recherches : enjeux et perspectives »
Le vingt-huit avril 2006 s’est tenu à la Faculté de philosophie de l’Université Laval le colloque étudiant « Vos recherches : enjeux et perspectives ». Cet événement avait pour but de donner l’occasion aux étudiants de deuxième et troisième cycle en philosophie de différentes universités au Québec de communiquer leurs recherches, ainsi que de créer un moment de discussion et d’échange permettant de diffuser et de stimuler la réflexion philosophique sur les questions abordées par les conférenciers.Phares regroupe ici quelques textes issus de communications ayant eu lieu à ce colloque.
Tout d’abord, JOHANNE ARSENEAULT s’interroge sur certaines pratiques de gestion des ressources humaines en entreprise qui misent sur l’autonomie et la responsabilité des employés. L’auteure tente d’évaluer dans quelle mesure ces pratiques, qui font usage du vocabulaire éthique, servent davantage à une gestion stratégique qu’à une gestion éthique des entreprises. FRANÇOIS BOUCHER examine pour sa part le modèle de démocratie proposé par le cosmopolitisme institutionnel en réponse aux difficultés entraînées par le processus de globalisation. Cette analyse met en relief l’apport positif d’un tel modèle de démocratie, mais également les difficultés éventuelles auxquelles il doit pouvoir répondre. S’intéressant elle aussi aux fondements de la démocratie, SOPHIE CLOUTIER s’applique à ouvrir une nouvelle piste de solution au débat qui oppose les libéraux et les communautariens à partir de la pensée de la philosophe Hannah Arendt. ANTOINE CORRIVEAU-DUSSAULT se donne quant à lui pour tâche d’analyser la critique que formule Hilary Putnam à l’endroit de la dichotomie entre faits et valeurs héritée des positivistes logiques. Cette étude vise à établir dans quelle mesure cette critique permet effectivement à Putnam d’atteindre le but qu’il vise, soit de soutenir l’objectivité de l’éthique. Enfin, CAROLINE L. MINEAU se propose de situer la signification morale du projet de sincérité de Jean-Jacques Rousseau dans la perspective du débat contemporain autour de l’authenticité ; l’auteure s’applique ainsi à montrer de quelle façon, bien compris, l’idéal rousseauiste da sincérité permet de répondre aux difficultés fréquemment associées à la culture contemporaine de l’authenticité.
MÉLANIE TURMEL-HUOT
FRANÇOIS CHASSÉ